Découvrez ces deux emblèmes sacrés et leur utilisation dans les pratiques païennes.
Triskèle
Commençons par le triskèle. (Parfois appelé triskèle – identique, les deux termes viennent du grec « à trois pattes »). Le triskèle est une triple spirale dont les bras ou les jambes sont équidistants. Il existe de nombreuses variantes de ce symbole. Les spirales peuvent être courbées ou fortement inclinées, à une ou deux lignes. Parfois, les bras se rejoignent en un seul point, ou parfois forment un triangle au centre. Souvent, les spirales s’incurvent vers la droite du spectateur, suggérant une rotation vers la droite, mais pas toujours.
La spirale et la triple spirale comptent parmi les plus anciens symboles spirituels créés par l’homme. Des triskèles étaient gravés sur des pierres néolithiques et sur de nombreux objets des âges du bronze et du fer. Comme nous en savons peu sur les croyances religieuses des peuples pré-alphabétisés, les symbologistes ont dû spéculer sur la signification du triskèle pour eux. Les bras rayonnés et l’idée de mouvement laissent supposer qu’il s’agissait à l’origine d’un symbole solaire.
Depuis ses origines préceltiques, le triskèle s’est répandu dans l’art et l’architecture celtiques. On en retrouve des versions sur des monuments anciens à travers l’Irlande. Avec la propagation du christianisme, le triskèle a été réinterprété comme symbole de la Sainte Trinité, la personne tri-en-une. Il continue d’être utilisé comme motif chrétien trinitaire.
Pour les païens modernes, en particulier les païens reconstructionnistes celtiques, le triskèle est l’un des principaux symboles de la foi. Il représente les trois royaumes de la Terre, de la Mer et du Ciel (ou les énergies terrestre, spirituelle et divine). Le triskèle est également porté par les fidèles de nombreuses divinités triples, dont Manannan, Hécate et Brigitte.
Outre l’énergie vitale du soleil, les spirales sont aussi mystiquement liées au pouvoir génératif de l’utérus. Le triskèle pourrait également symboliser la fertilité et le renouveau. Les Wiccans le reconnaissent comme un symbole de la triple déesse : la Jeune Fille, la Mère et la Vieille Femme. Particulièrement dessiné comme une ligne continue, le triskèle peut évoquer les cycles éternels de la vie, de la mort et de la naissance.
Le triskèle a failli faire la une des journaux en 2017, lorsque des militants païens ont demandé qu’un symbole druidique figure parmi ceux autorisés sur les pierres tombales des anciens combattants aux États-Unis. Cependant, le symbole finalement retenu à cette fin fut l’Awen.
Triquetra
La triquetra est une figure de nœud celtique entrelacée à trois pointes. (Le mot signifie « à trois coins »). Il s’agit techniquement d’une élaboration des figures géométriques appelées vesicae piscis .
À vrai dire, il y a plus de similitudes que de différences entre la triquetra et le triskèle. Tous deux sont des symboles sacrés pour les chrétiens et les païens. Tous deux sont surtout connus pour leurs origines celtiques et pré-celtiques en Bretagne. Ils représentent également diverses trinités sacrées.
Dans l’Irlande contemporaine, la triquetra est parfois appelée « nœud d’amour » et est échangée en gage d’amour ou de fiançailles. Elle symbolise la triple promesse « d’aimer, d’honorer et de protéger ». Sa forme rappelle les trois feuilles du trèfle, une plante chère à l’Irlande et autrefois utilisée par saint Patrick pour expliquer la Sainte Trinité. Dans l’art paléochrétien, les trois lobes de la triquetra sont parfois représentés par des poissons. Symbole du christianisme, la triquetra est plus ancienne que le crucifix. Bien qu’elle apparaisse dans des œuvres aussi importantes que le Livre de Kells, certains soutiennent qu’il s’agit davantage d’un élément décoratif que d’un symbole de foi à part entière.

Les Wiccans et les Païens portent la triquetra en l’honneur de la Triple Déesse, et aussi comme amulette protectrice. Sa forme sans commencement ni fin représente l’éternité et le mystère de la création. Le lien entre la triquetra et la sorcellerie moderne a sans doute été renforcé par la série télévisée Charmed . Les sorcières de la série possèdent un Livre des Ombres orné d’une triquetra, symbole des trois sœurs tissant leur magie. Nous avons constaté que la triquetra est un symbole « subtil » populaire auprès des clients qui souhaitent arborer un symbole païen sans afficher de pentacle.
Les païens d’influence nordique revendiquent également la triquetra comme leur propre symbole, tel qu’il apparaît sur des pierres runiques et des pièces de monnaie germaniques anciennes. Son apparence est similaire au valknut (bouclier d’Odin). Comme le triskèle, la triquetra présente de nombreuses variantes. Elle peut être entrelacée avec un cercle, un triangle ou un cœur, ou composée de plusieurs éléments pour créer des formes plus élaborées.
La Magie des Trois
La popularité du triskèle et de la triquetra comme symboles religieux évoque une vérité plus profonde : la signification mystique du chiffre trois. Nul besoin de fouiller très profondément dans un système de croyances pour trouver les trinités qui le constituent. Penser le monde en termes de trois est une manière ancestrale d’éviter la dualité de pensée – cette vision du monde en « manipulation » qui entrave l’apprentissage et la croissance spirituelle.
Pour les païens, les trinités « jeune fille, mère, vieille femme » et « terre, mer et ciel » sont peut-être les correspondances les plus courantes avec la triquetra et le triskèle. Mais il en existe bien d’autres : l’esprit, le corps, l’âme. La mère, le père, l’enfant. Le soufre, le sel, le mercure. La pensée, la parole, l’action. Hier, aujourd’hui, demain.
La signification des symboles évolue au fil du temps, mais le plus important reste leur signification pour vous ! Ces anciens symboles sacrés perdureront sans aucun doute pendant des millénaires.





encore une fois je me coucherai moins bête ce soir !
merci pour ce joli article.
Merci, article très intéressant. Le trésor des Korriganes est un puits de connaissances infinies .
merci pour ces explications. j’ai bien suivi la série charmed mais n’avais compris le symbole, c’est chose faite.